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Le Burn out tout le monde en parle, et pourtant c’est souvent un sujet tabou quand il nous touche personnellement ! L’idée de cet article est de vous faire découvrir les signes qui doivent vous alerter, pour prendre conscience de ce qui se joue et passer à l’action afin d’amorcer le changement.

Tout d’abord commençons par revenir à la définition du burn-out car étant un sujet à la mode, il est parfois difficile de savoir de quoi l’on parle exactement.

Définition du Burn-out :

Définition du psychologue et psychothérapeute Herbert Freundenberger en 1981 : le Burn out est « un épuisement des ressources internes de l’individu et la diminution de son énergie, de sa vitalité, et de sa capacité à fonctionner, qui résultent d’un effort soutenu déployé par cet individu pour atteindre un but irréalisable et ce en contexte de travail. »

 

Attention, il ne faut pas confondre :

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  • Le stress au travail et le Burn out. Dans le Burn out il y a une présence du stress au travail mais il y a aussi la présence d’un conflit de valeurs. Il y a aussi une exposition de longue durée à une conjoncture de Risque Psycho Sociaux (RPS). Et il y a une forte importance accordé au métier
  • Le workaholisme (addiction au travail) et le Burn out. Dans les 2 cas les personnes travaillent beaucoup, mais dans le cas du Burn out, la personne a de fortes attentes vis-à-vis de son métier et du sens donné au travail, et il va y avoir progressivement un épuisement qui limite l’implication au travail
  • La fatigue chronique et le Burn out, la fatigue chronique peut être liée à une mauvaise gestion d’agenda, ne pas prendre le temps de dormir, ne pas prendre de vacances, alors que la fatigue du Burn out est lié à une fatigue émotionnelle relative à la perte d’accomplissement personnel au travail
  • La dépression et le Burn out, la dépression concerne tous les domaines de vie alors que le Burn out quand il commence est spécifique à la sphère professionnelle, la personne conserve des intérêts pour les aspects de la vie autre que le travail. Cependant le Burn out peut ensuite évoluer en dépression.

Le Burn out peut ainsi être caractérisé par une dimension liée aux valeurs de la personne, à l’importance du travail pour la personne, au sens du travail et à une recherche d’accomplissement dans son travail.

Le Burn out est une souffrance majeure intense qu’il faut prendre au sérieux.

Parfois, il est possible d’avoir l’impression que le Burn out tape au hasard.

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Pourquoi telle personne fait un Burn out et pourquoi telle autre n’en fait pas !

Est-ce que ça se jouerait au lancé de dés ? Non !

Le Burn out provient de la rencontre entre un individu et une situation de travail dégradée !

Le Burn out est à la croisée de l’engagement de l’individu dans le travail et des 6 facteurs de risques psychosociaux.

Le Burn out s’explique, à la fois par des caractéristiques liées à l’individu et par des caractéristiques liées au travail.

Nous avons chacun nos caractéristiques, nos petites failles. Dans un contexte de travail organisé et fonctionnel ces petites failles n’ont pas de conséquences ! Mais la rencontre de ses petites failles et des conditions de travail dégradées, peuvent créer un cocktail explosif!

 

Quelles sont ces petites failles qui sont propices au burn out ?

failles-perfectionnisme-introversion

  • Le perfectionnisme dysfonctionnel (très rigoureux, très pointilleux, cherchant la perfection tout le temps)
  • L’introversion, avoir du mal à aller facilement vers les autres en cas de difficultés
  • La faible estime de soi
  • La rigidité cognitive (manque de souplesse pour s’adapter)
  • Une instabilité émotionnelle élevée (après un deuil par exemple)
  • L’attribution de ce qui nous arrive à des causes externes
  • Un sentiment d’insécurité

Quelles sont les caractéristiques liées à la situation de travail ?

conflit-exigence

C’est le déséquilibre entre les demandes faites à l’individu et les ressources dont il dispose dans l’organisation qui détermine les risques. Il existe 6 facteurs de risques psychosociaux :

  • Les exigences du travail (intensité et temps de travail)
  • Les exigences émotionnelles
  • Le manque d’autonomie et de marge de manœuvre
  • Les mauvais rapports sociaux
  • Les conflits de valeurs et de la qualité empêchée
  • L’insécurité de la situation de travail

 Les risques psychosociaux sont d’autant plus important en cas de fort changement ou de réorganisation.   

Maintenant que le décor est posé, quels sont les signes qui doivent alerter ?

Il est à noter que l’évolution est progressive. Le Burn out est une marche en avant, si rien ne change la chute est inévitable. Reste juste à savoir quand !

Les signes cliniques en fonction des stades d’évolution

Au commencement, la personne est au top ! Elle fournit des prestations au sommet, elle est pleine d’enthousiasme, elle se donne à fond, elle reçoit de la reconnaissance, elle est motivée, elle relève des challenges avec brio.

Stade 1 : Les premiers signes souvent invisibles

Va ensuite commencer une phase où la personne va donner de plus en plus, et jusqu’à donner trop et des signes discrets vont apparaître au stade 1 :

  • Des troubles cognitifs, comme des troubles de l’attention, des difficultés à se concentrer par rapport à d’habitude, des troubles de la mémoire, des lapsus, on cherche ses mots pour parler… Ce sont des petits troubles, anodins qui passent souvent inaperçus
  • Diminution de la rentabilité… et une auto accélération. Pour compenser le fait d’être moins clair et moins performant, la personne va augmenter son implication pour retrouver la même satisfaction qu’avant dans son travail. Il y a une augmentation du présentéisme pour tenter de retrouver une efficience antérieure, du travail le soir et le week-end pour compenser et être toujours à la hauteur
  • Fatigabilité : la personne met + d’énergie pour un même travail, elle a donc la sensation d’être fatiguée plus rapidement et plus intensément qu’avant pour une même tâche à accomplir
  • Déni du surmenage et de la surcharge de travail.

Le stade 1 passe souvent inaperçu

Stade 2 : Des symptômes physiques visibles

Puis survient un événement qui va marquer un début et un après pour le passage au stade 2, Mais le problème c’est que sur le moment cet événement n’est pas perçu comme ayant une si grande importance, c’est souvent que cet événement peut être daté rétrospectivement ! Cela peut être une grosse réorganisation, un collègue qui est parti, un manque de reconnaissance, un conflit interpersonnel, un conflit de valeurs….. cet événement va être le début des difficultés.

Et là des symptômes visibles physiques, psychologiques et comportementaux vont apparaître :

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  • Des troubles du sommeil
  • Une fatigue qui persiste malgré des périodes de repos
  • Une irritabilité, des accès de colère, une sensibilité accrues aux frustrations
  • Le yoyo émotionnel, où il est possible de passer du rire aux larmes
  • La perte de plaisir au travail car la personne produit plus d’effort pour moins de satisfaction
  • Des maux de têtes, des douleurs généralisées, des tensions musculaires
  • Des troubles du comportement alimentaire avec un yoyo pondéral
  • Des troubles digestifs : mauvais transit, nausées,
  • Des infections virales (ORL) à répétitions : rhume à répétition, trachéite, sinusite….
  • Des recours addictif pour tenir ! tabac, alcool, drogues, médicaments…

A ce stade, il y a des répercussion sur le travail. Il est possible d’observer une dégradation de la qualité du travail, une détériorations des relations, des changements de comportement, des troubles de l’humeur…

Cela a des conséquences sur les relations au travail : altercations, conflits interpersonnels, violence, faits de harcèlement moral

Dans ce stade, la personne va vivre une succession d’événements qui vont être vécus négativement : des altercations, des mauvaises interprétations de mails, du harcèlement…. mais

L’objectif de la personne est de tenir coûte que coûte.

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C’est une période de latence, la personne souffre mais la personne ne s’en rend pas forcément compte, elle ne met pas des mots dessus, elle n’en n’a pas vraiment conscience, la personne prend sur elle, « elle est forte ». La personne  se dit « C’est normal que ce ne soit pas une partie de plaisir au travail »

Et si les personnes de l’entourage n’ont pas l’œil averti, ils ne vont pas se rendre compte de ce qui se joue non plus.

Au stade 2, il y a ce que l’on peut appeler une « normalité souffrante », c’est un compromis acceptable entre la souffrance et le plaisir au travail, mais cet équilibre est précaire. Si la personne se dit « non mais ça va s’arranger » et que rien ne change aussi bien au niveau de l’individu qu’au niveau de l’organisation au travail, la marche en avant vers le stade 3 se poursuit !!! C’est un leurre de  croire que le temps à lui seul va empêcher de basculer.

Stade 3 : la chute brutale

Et puis un jour, au bout de quelques mois mais souvent aux bout de quelques années, un événement brutal, un point de bascule, et c’est la chute ! Cet événement peut souvent paraitre insignifiant hors contexte (ouverture d’un mail, une discussion un peu houleuse…), c’est un peu comme la goutte d’eau qui fait déborder le phase.

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Et c’est alors le début du stade 3  du Burn out

Le Burn out se joue alors en 3 dimensions : c’est l’union de troubles physiques, psychiques et émotionnels

sos-aide

  • La personne ressent un épuisement émotionnel intense : elle ne ressent plus rien, plus rien ne la touche
  • La personne se déshumanise et devient adepte du cynisme, « je vous l’avais bien dit que ça n’allait pas marcher ! » il y a comme une attente jubilatoire de la catastrophe
  • Et il y a une forte dégradation du sentiment d’accomplissement personnel :
    • perte de la motivation profonde, cumul d’échecs, sentiment d’impuissance ou d’inutilité
    • perte de la maîtrise sur son travail, elle a l’impression d’avoir vieilli d’un coup, d’être complètement dépassée, ne se reconnait plus dans l’évolution du travail, du métier, a l’impression de ne plus avoir sa place, ressent une lassitude extrême « tous les jours se ressemblent sans issues possible »
      • en stade 3 : cela peut aller jusqu’à ce qu’il lui soit impossible de lire un mail, ou d’allumer son PC !
      • une personne qui avait un cerveau qui turbinait comme une Ferrari, se retrouve à l’arrêt au stand et est incapable de repartir
    • prises de risques importantes, des négligences et une perte de rigueur : envoi de mail sans queue ni tête, pensées désorganisées avec un risque de se saboter
    • rigidité face aux modifications d’organisation du travail, résistance au changement
    • repli sur soi, fuite des lieux de convivialité,

En stade 3, la personne est dans une souffrance majeure intense. Et le chemin pour remonter la pente va être long et compliqué. Il va falloir passer par 4  grandes étapes :

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    • le repos,
    • la reconstruction identitaire,
    • la réflexion
    • la reconnaissance du désir de travailler et la possibilité du retour à l’emploi.

La durée de cette reconstruction dépend de chaque individu, de l’intensité et de la prise en charge pluridisciplinaire (médecin traitant, psychiatre, psychologue, coach…) qui va ou non être mise en place.

Avant d’arriver au stade 3, il est possible d’agir !

Ce n’est pas une obligation de plonger jusqu’au stade 3 ! Si rien ne change, la chute est inévitable, mais chaque personne a en elle le pouvoir de changer !

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Connaitre les signaux du stade 1 et 2 permet de prendre conscience de ce qui se joue ! Observez-vous, observez les personnes proches dans votre entourage et prenez conscience d’où vous en êtes et où en sont vos proches !

Ce que vous observez est OK, pas de problème.

Ce que vous observez vous met en alerte, prenez cette information et agissez pour changer le cours des choses.

De quoi avez-vous besoin ?

  • Besoin de rééquilibrer votre vie pro/vie perso ?
  • Besoin de changer des comportements ?
  • Besoin de reconnaissance professionnelle ?
  • Besoin de gérer votre stress ?
  • Besoin de retrouver un sommeil réparateur ?
  • Besoin de résoudre des conflits au travail ?
  • Besoin de retrouver de la motivation pour aller au travail ?

Agissez pour assouvir votre besoin ! N’hésitez pas à demander de l’aide et vous faire accompagner.

A qui demander de l’aide ? Votre médecin traitant, psychiatre, psychologue, coach. L’approche pluridisciplinaire est vraiment bénéfique.

Si vous souhaitez passer à l’action et changer pour éviter la marche en avant vers le Burn out, Parlons-en!

Réservez dès maintenant votre séance stratégique, gratuite et sans engagement. Nous pourrons ainsi faire un premier point sur votre situation. Et si une connexion authentique se crée entre nous, nous pourrons définir ensemble votre chemin vers le succès.

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